Où acheter du poisson issu de la pêche durable ?

Vous souhaitez acheter du poisson issu de la pêche durable tout en soutenant prioritairement la filière française ou artisanale ? Des alternatives existent. En voici quelques exemples.

Favoriser les petits bateaux et les poissons aux stocks abondants

Saviez-vous qu’un poisson sur cinq pêché en France est issu de la surexploitation ? Une situation qui s’est pourtant améliorée puisqu’au début des années 2000, seulement 15 % des poissons étaient exploités durablement. Aujourd’hui, le cabillaud en mer du Nord et mer Celtique reste critique. Même constat pour le thon rouge d’Atlantique, sachant que celui de Méditerranée est en voie d’amélioration.

Pour favoriser la pêche d’un poisson plus durable, les professionnels vertueux de la pêche, comme Pavillon France, sélectionnent les bateaux de petite à moyenne taille. Ils conseillent aussi aux consommateurs d’opter pour de petits poissons aux stocks abondants, au taux de fécondité haut. Parmi ces poissons, on retrouve notamment la sardine, l’anchois ou le maquereau. En surveillant leur provenance, vous éviterez ainsi les espèces contaminées par les métaux lourds, très présents en Atlantique Nord. Vous éviterez également les poissons

pêche durable

Favoriser les poissons frais et entiers, et les poissons oubliés

Impossible pour les autorités de contrôler tous les bateaux de pêche dans le monde. Les techniques de pêche illégales, qui reposent sur des dispositifs efficaces de concentration de poissons, sont difficiles à détecter. La surpêche se concentre essentiellement en haute mer. Mais elle a lieu aussi sur certaines zones côtières, d’Afrique par exemple, où les contrôles sont compliqués.

Vous souhaitez contribuer à favoriser une pêche durable et favoriser des techniques de pêche respectueuses ? Le mieux est d’oublier les poissons importés. Mettez aussi de côté les espèces issues des grands fonds, comme le grenadier, le sabre noir ou la lingue bleue. Limitez enfin les poissons d’élevage. En effet, ces derniers sont nourris, pour la plupart, de farines de restes d’espèces non définies. Ils sont également élevés dans des conditions intensives et souvent polluantes.

Concentrez-vous sur les poissons frais et entiers. Redécouvrez les poissons oubliés, comme la plie, la vieille ou le tacaud, excellents à cuisiner pour manger sainement. En règle générale, demandez à votre poissonnier de vous présenter des espèces estampillées Pêche durable ou Pavillon de France. Vous aurez au moins la garantie de l’existence d’un cahier des charges sérieux. Si vous avez la chance de croiser le label Artysanal, sachez que vous avez affaire à une petite pêche côtière plutôt modèle.

Les pistes associatives et intergouvernementales

Si vous habitez à proximité des ports, l’association Pleine Mer a mis à votre disposition une carte interactive (site associationpleinemer.com). En quelques clics, les adeptes du circuit court peuvent ainsi sélectionner des espèces réputées durables et saines. Parmi ces dernières, on retrouve le merlu, l’encornet ou la coquille Saint-Jacques.

Autre piste à inspecter : l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette dernière a mis en place une carte qui permet de vérifier la provenance du poisson. Les zones gérées durablement sont ici mises en avant.

On l’aura toutefois compris, prendre toutes les précautions pour une consommation vertueuse relève du parcours du combattant. Devant l’étal du poissonnier, on peut toujours faire jouer sa mémoire et poser les bonnes questions. Reste que les étiquetages sont encore insuffisants. En outre, la pêche durable s’attache aussi au facteur humain, comme les conditions de travail des marins et le maintien des emplois.